Revue 2020
#23 - La voie de Bouddha vers Nibbana
(Lectures depuis le canon Pali)
Bhikkhu Bodhi
Il trouve la Voie du Milieu
Il y a ces deux extrêmes dans lesquelles il ne faut pas s’engager pour celui qui est sorti (du monde). Quelles sont-elles? Celle qui est fervente de plaisirs sensuels en références aux objets des sens: basse, vulgaire, commune, ignoble, sans profit; et celle qui est fervente d’affliction de soi-même: Douloureuse, ignoble, sans profit.
Evitant ces deux extrêmes, la voie du milieu réalisée par le Tathâgata- a produit la vision, a produit la connaissance – conduit au calme, à la connaissance, à l’éveil en soi-même, à ce qui transcende tous liens.
Et quelle est la voie du milieu réalisée par le Tathâgata qui – produisant la vision, produisant la connaissance – conduit au calme, à la connaissance directe, à l’éveil en soi-même, à ce qui transcende tous liens. Précisément ce noble sentier octuple: la vision juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, les moyens d’existence juste, l’effort juste, l’attention juste, la concentration juste.
C’est la voie du milieu réalisée par le Tathâgata qui – produisant la vision, produisant la connaissance – conduit au calme, à la connaissance, en l’éveil en soi-même, à ce qui transcende tous liens.
Il pénètre les trois connaissances
“Quand l’esprit était ainsi concentré, purifié, rayonnant, sans taches, libéré des souillures, flexible, malléable, stable et qu’il atteignit l’imperturbabilité, je le dirigeai vers la connaissance de la mémoire de mes vies antérieures.
Je me souvins de mes nombreuses vies passées, i.e., une naissance, deux… cinq, dix… cinquante, cent, un millier, cent milles, de nombreux éons de contraction cosmique, de nombreux éons d’expansion cosmique, de nombreux éons de contraction et d’expansion cosmique: ‘Là je portais tel nom, j’appartenais à tel clan, j’avais telle apparence physique.
Telle était ma nourriture, telles étaient mes expériences du plaisir et de la douleur, telle fut la fin de ma vie. Décédant de cet état, je réapparaissais là. Là aussi je portais tel nom, j’appartenais à tel clan, j’avais telle apparence physique.
Telle était ma nourriture, telles étaient mes expériences du plaisir et de la douleur, telle fut la fin de ma vie. Décédant de cet état, je réapparaissais.’ Ainsi je me souvins de mes nombreuses vies passées dans leurs modes et leurs détails.
« Quand l’esprit était ainsi concentré, purifié, rayonnant, sans taches, libéré des souillures, flexible, malléable, stable et qu’il atteignit l’imperturbabilité, je le dirigeai vers la connaissance des décès et des réapparitions des êtres.
Je vis – grâce à l’œil divin, purifié et surpassant les humains – les êtres décédant et réapparaissant, et je discernais comment ils sont inférieurs et supérieurs, beaux et laids, fortunés et malchanceux en harmonie avec leur kamma: ‘Ces êtres – qui adoptaient une mauvaise conduite du corps, de la parole et de l’esprit, qui vilipendaient les êtres nobles, adoptaient des vues erronées et entreprenaient des actions sous l’influence de visions fausses — avec la destruction du corps, après la mort, sont réapparus dans un plan de privation, la mauvaise destination, les mondes inférieurs, en enfer.
Mais ces êtres – qui étaient dotés d’une bonne conduite du corps, de la parole et de l’esprit, qui ne vilipendaient pas les êtres nobles, qui adoptaient une vision juste et qui entreprenaient des actions sous l’influence de visions justes – avec le fin du corps, après la mort, sont réapparus dans les bonnes « destinations », dans le monde céleste.
Ainsi – grâce à l’œil divin, purifié et surpassant les humains – je vis des êtres décéder et réapparaître, et je discernais comment ils sont inférieurs et supérieurs, beaux et laids, fortunés et malchanceux en harmonie avec leur kamma.
Après l’Éveil…
J’ai entendu qu’à une occasion, quand le Bienheureux était nouvellement Eveillé- demeurant à Uruvela sur les berges de la rivière Nerañjana, à l’ombre de l’arbre Bodhi, l’arbre de l’Eveil- il s’assit à l’ombre de l’arbre Bodhi pendant sept jours d’une seule traite, percevant la béatitude de la délivrance. A l’issue des sept jours, après avoir émergé de sa concentration, dans la troisième partie de la nuit, il dirigea son attention de manière ténue sur l’émergente coproduction interdépendante dans l’ordre normal et l’ordre inverse, ainsi: De l’ignorance comme condition requise apparaissent les fabrications.
Des fabrications comme condition requise apparait la conscience. De la conscience comme condition requise apparaissent le nom et la forme. Du nom et la forme comme condition requise apparaissent les six portes sensorielles. Des six portes sensorielles comme condition requise apparaît le contact. Du contact comme condition requise apparaît la sensation. De la sensation comme condition requise apparaît l’envie impérieuse. De l’envie impérieuse comme condition requise apparaît l’adhérence/le soutien.
De l’adhérence/du soutien comme condition requise apparaît le devenir. Du devenir comme condition requise apparaît la naissance. De la naissance comme condition requise, ensuite la vieillesse et la mort, la souffrance, les lamentations, la douleur, la détresse et le désespoir viennent jouer leurs rôles. Telle est l’origine de cette masse entière de stress et de souffrance.
Ses enseignements, toujours pratiques, incluant des leçons de bonnes manières de base.
« Et comment un moine cultive-t-il un sens du rassemblement social? Il y a le cas où un moine sait identifier un rassemblement social: ‘C’est un rassemblement social de nobles guerriers; Ceci, un rassemblement social de prêtres; Ceci, un rassemblement social de maîtres de maison; ceci, un rassemblement social de contemplatifs; ici on devrait s’approcher d’eux de cette manière, se tenir debout de cette manière, agir de cette manière, s’asseoir de cette manière, parler de cette manière, demeurer silencieux de cette manière.’
S’il ne pouvait identifier un rassemblement social en tant que- ‘C’est un rassemblement social de nobles guerriers; Ceci, un rassemblement social de prêtres; Ceci, un rassemblement social de maîtres de maison; ceci, un rassemblement social de contemplatifs; ici on devrait s’approcher d’eux de cette manière, se tenir debout de cette manière, agir de cette manière, s’asseoir de cette manière, parler de cette manière, demeurer silencieux de cette manière’ – on ne pourrait dire de lui qu’il est doté d’un sens des rassemblements sociaux.
Donc c’est parce qu’il sait identifier ces rassemblements sociaux en tant que – ‘C’est un rassemblement social de nobles guerriers; Ceci, un rassemblement social de prêtres; Ceci, un rassemblement social de maîtres de maison; ceci, un rassemblement social de contemplatifs; ici on devrait s’approcher d’eux de cette manière, se tenir debout de cette manière, agir de cette manière, s’asseoir de cette manière, parler de cette manière, demeurer silencieux de cette manière’ – qu’on peut dire de lui qu’il est doté d’un sens des rassemblements sociaux.
C’est un être qui a le sens du Dhamma, un sens de la signification, un sens de lui-même, un sens de la modération, un sens du temps, & un sens des rassemblements sociaux. »Il existe cette dimension où il n’y a ni la terre, ni l’eau, ni le feu, ni l’air; ni la dimension de l’infinité de l’espace, ni la dimension de l’infinité de la conscience, ni la dimension du néant, ni la dimension de ni-perception ni absence de perception; ni ce monde, ni l’autre monde, ni le soleil, ni la lune.
Et là, Je le dis, il n’y a ni allées, ni venues, ni disparition ni apparition: sans positionnement, sans fondement, sans support (objet du mental). Ceci, seulement ceci, est la fin de la souffrance (dukkha). »
Alors qu’il était assis là, l’Arhat Moggallana dit au Vénérable Ananda: « Maître Ananda, existe-t-il un moine doté en tous points des qualités avec lesquelles Gautama – méritant & véritablement illuminé – était doté? »
« Non, Brahmane, il n’existe pas de moine qui est doté en tous points des qualités dont Gautama – méritant & véritablement illuminé – était doté. Car le Bienheureux fut le révélateur du sentier non exploré avant lui, celui qui a engendré le sentier non-engendré, celui qui a exposé le sentier non exposé avant lui, le connaisseur du sentier, l’expert au sujet du sentier, l’adepte du sentier. Et maintenant ses disciples suivent le sentier et en sont imprégnés après lui. »
Leçons sur la valeur de la Générosité.
« Et quel est le trésor de la générosité? C’est le cas d’un disciple des êtres nobles, sa présence d’esprit lavée des souillures de l’avarice, demeurant chez lui, ouvertement généreux, aux mains ouvertes aux dons, se complaisant à la magnanimité, ouvert aux requêtes, se complaisant à la distribution des aumônes. Ceci est appelé le trésor de la générosité. »
« Et quel est le trésor de la vertu? C’est le cas où un disciple des êtres nobles s’abstient de prendre la vie, s’abstient de voler, s’abstient de conduites sexuelles illicites, s’abstient de mentir, s’abstient de prendre des intoxicants qui provoque la perte d’attention. Ceci, moines, est appelé le trésor de la vertu.
…sur les fruits de la conduite vertueuse, avec un esprit correctement entraîné.
Avoir une parole juste, commettre des actions correctes avec le corps: une personne qui ici-bas est très instruite, un accumulateur de mérites ici dans cette vie qui est si courte, au moment de la dissolution du corps, avec discernement, renaît au ciel.”
« C’est le cas d’une personne, étant assujettie à la vieillesse, réalisant les désavantages de ce qui est sujet à la vieillesse, recherche l’intemporel, le repos suprême par rapport aux liens: ce qui surpasse tout lien. Etant assujettie à la maladie, réalisant les désavantages de ce qui est sujet à la maladie, elle recherche l’intemporel, le repos suprême par rapport aux liens: ce qui surpasse tout lien.
Etant assujettie à la mort, réalisant les désavantages de ce qui est sujet à la mort, elle recherche ce qui est au-delà de la mort, le repos suprême par rapport aux liens: ce qui surpasse tout lien. Etant assujettie aux souillures, réalisant les désavantages de ce qui est sujet aux souillures, elle recherche le non souillé, le repos suprême par rapport aux liens: ce qui surpasse tout lien. »
« Ayant contemplé les désavantages des plaisirs sensoriels, je poursuivais ce sujet; ayant compris la récompense suivant le renoncement, Je me suis familiarisé avec lui. Mon cœur a frémi de joie à l’idée du renoncement, est devenu confiant, stable et ferme, le contemplant comme la paix. Ensuite, m’étant soustrait à la sensualité, m’étant soustrait aux qualités malhabiles, je pénétrai et demeurai dans le premier Jhana: extase et plaisir nés du retrait des objets des sens, accompagnés de la pensée directe et de l’attention soutenue. »
« Bhikkhu, c’est en raison du fait de ne pas avoir réalisé, de ne pas avoir pénétré les Quatre Nobles Vérités que ce long cycle de naissances et de morts a été traversé et subi par moi-même aussi bien que par vous-mêmes. Quelles sont ces quatre Nobles Vérités? Elles sont la Noble Vérité de Dukkha; la Noble Vérité de l’origine de Dukkha ; la Noble Vérité de la cessation de Dukkha; et la Noble Vérité du sentier qui conduit à la cessation de Dukkha.
Mais maintenant, Bhikkhu, que ces dernières ont été réalisées et pénétrées, l’envie impérieuse d’existence a été coupée à la racine, ce qui conduit à un devenir subséquent a été détruit, et il n’y a plus de devenir nouveau… »
Les quatre nobles vérités et le sentier octuple, la voie vers l’émancipation éternelle.
Conformément aux enseignements du Bouddha, la réalisation et l’appréciation de la vérité devraient être le but et l’objectif de quiconque souhaite atteindre la béatitude éternelle. Il existe beaucoup de concepts, d’idéaux, de notions et d’opinions acceptés par l’univers en tant que vérités. Sakyamuni Gautama Buddha a identifié quatre de ces vérités en tant que nobles vérités.
Dukkha Ariya Sacca-la noble vérité selon laquelle l’existence implique la souffrance, Dukkha Samudaya Ariya Sacca – la noble vérité de la cause de la souffrance-; Dukkha Nirodha Ariya Sacca – Le Nirvana - l’extinction de la souffrance. Dukkha Nirodha Gamini Patipada Ariya Sacca – la voie qui conduit à la cessation de la souffrance.
Ces enseignements du Bouddha, délivrés lors de son premier sermon à Isipatana Migadaya (le parc du daim) après qu’il ait atteint l’illumination, sont basés sur le fondement solide de véracité contenu dans les quatre nobles vérités qui peuvent être comprises par n’importe qui dans l’univers. Elles ne sont pas des croyances ou des conceptions, qui devraient être acceptées sur la simple foi et sans l’exercice de la raison. Ces vérités émergent des expériences de la vie humaine.
Ces vérités sont identifiées en tant que nobles vérités en raison de leurs caractéristiques et qualités spéciales. i.e. “Tata” – la vraie nature “Avitata” – la nature non changeante; et Anangnatha – de non apparence dans une autre forme.
Tout ceci peut être expliqué par un exemple. Le fait qu’un Upasaka un jour de Poya (pleine lune) s’habille de vêtements blancs est accepté par tous. N’importe qui dira que le vêtement est blanc. Cependant, cette couleur est susceptible d’être modifiée par une tâche de boue, de sang ou de poussière. Les quatre nobles vérités cependant, demeurent inchangées quelques soient les circonstances. Seules les quatre nobles vérités possèdent les qualités mentionnées ci-dessus.
Le Bouddha était seulement intéressé à nous montrer un sentier clair et direct conduisant au vrai bonheur – le Nirvana. Les quatre nobles vérités forment le cœur des enseignements du Bouddha. Elles sont des nobles vérités car elles sont enseignées par celui qui est noble, celui qui perçoit directement la réalité.
Les Bouddhas, les Pacceka Buddha et les Arhats sont des êtres exaltés qui ont compris et perçu les nobles vérités. Pareillement ceux qui ont atteint les stades de Sotapatti, Sakadagami et Anagami en pénétrant respectivement dans le premier, le second et le troisième stade du sentier conduisant à Nibbâna, sont aussi des êtres exaltés qui ont réalisé les quatre nobles vérités.
Le Bouddha a perçu chacune de ces nobles vérités grâce à Satya jnana, Kruthya jnana et Krutha jnana. Satya jnana est la sagesse qui permet d’identifier la vérité – Kruthya jnana est la sagesse qui permet de réaliser ce qui a besoin de l’être concernant la vérité et troisièmement Krutha jnana est la sagesse qui consiste à réaliser que ce qui avait besoin d’être accompli a été accompli. Ainsi le Bouddha avait expliqué les quatre nobles vérités selon ces trois critères.
“Thipariwattan” – Satya kruthya et kruthya et par douze voies “Dvadasakaran”, Dukkha satya – la noble vérité de la souffrance est évidente en soi. Nous sommes soumis à divers souffrances qui pourraient être identifiées comme Jati (naissance) Jara (vieillesse) Wyadhi (maladie) Marana (mort) Piyehi Vippayogo (séparation d’avec ce qui nous est cher), association avec ce qui est déplaisant et l’échec de la réalisation de ce que nous souhaitons, tout cela nous procure Dukkha ou de la souffrance.
Nous subissons toutes ces souffrances parce que nous sommes nés. Les souffrances sont ressenties par les Panchaskanda, les cinq constituants de l’homme, Rûpa – le corps, Vedana – les sensations, Samjna – les perceptions, Samskara – les volitions mentales; et Vinnana – la conscience.
La deuxième noble vérité, Dukkha Samudaya Arya Sacca est la cause de la souffrance. L’envie impérieuse (le désir ardent)– Tanha – conduit aux renaissances. Tanha ou l’envie impérieuse est expliquée en tant que Kama Tanha (le désir sensuel) Bhava Tanha (le désir d’existence) et Vibhava Tanha (le désir d’annihilation totale au moment de la mort). L’envie impérieuse ou l’avidité, l’aversion ou la haine et l’ignorance ou le manque de sagesse sont des causes de Dukkha.
La troisième noble vérité est la cessation des causes de la souffrance qui est l’illumination ou le Nibbâna, l’extinction de l’envie impérieuse, de l’aversion et de l’ignorance, qui est un état paisible où aucune expérience d’insatisfaction ne demeure, a été montrée par le Bouddha.
La quatrième noble vérité est la vérité du sentier conduisant à la fin de la souffrance (Dukkha), qui est un état de bonheur – Le noble sentier octuple. Les huit facteurs du noble sentier octuple peuvent être divisés en trois aspects, la conduite morale, le développement mental et la sagesse.
Samma Vaca (la parole juste), Samma Kammanta (l’action juste) et Samma Ajiva (le mode d’existence juste) peuvent être classifiés comme conduite morale. Samma Vayama (l’effort juste), Samma Sati (l’attention juste) et Samma Samadhi (la concentration juste) correspondent au développement mental. Samma Ditthi (la vision juste) et Samma Sankappa (la pensée juste) peuvent être considérées comme appartenant à la catégorie de la sagesse. Pour être parfait, le mensonge, les ragots, les paroles dures et les vains bavardages devraient être évités.
Nous devrions adresser des compliments à autrui quand c’est nécessaire et nous engager seulement à formuler des critiques constructives. Nous devrions propager la vérité, faire usage de paroles consolantes et demeurer silencieux quand c’est nécessaire.
La pratique de l’action juste implique le respect de la vie, entretenir des relations personnelles respectueuses avec autrui. Nous devrions également pratiquer le self-control, être attentif aux droits d’autrui, et éviter de tuer, voler et la mauvaise conduite sexuelle. Les moyens d’existence justes consistent à gagner sa vie par des moyens qui ne blessent pas les êtres. Une profession devrait être choisie afin de servir les êtres vivants, leur montrer du respect pour leur vie et leur bien-être.
Chacun devrait éviter le commerce d’armes mortelles, l’esclavage, la vente d’intoxicants et de poisons. Des efforts justes devraient être faits afin de cultiver la vertu et développer son propre mental. Des efforts devraient également être faits afin d’empêcher le développement de pensées malsaines liées à l’envie impérieuse, l’aversion et l’ignorance et d’autres efforts devraient être produits afin de développer des pensées saines de générosité, d’amour bienveillant et d’autres qualités positives.
L’attention juste est une qualité essentielle dans nos activités quotidiennes. L’attention nous rend conscients du fait que nos activités quotidiennes correspondent ou non à nos motivations, besoins et volontés.
Chacun devrait être attentif afin que le bonheur éternel soit atteint. La méditation est le procédé par lequel on entraîne son esprit, la focalisation du mental sur un objet fixe et le fait de demeurer fixé sur cet objet sans errer dans les pensées. La pratique constante de la méditation nous aide à développer un esprit calme et concentré et de nous préparer de façon ultime à l’atteinte de la sagesse et de l’illumination.
La compréhension juste signifie le fait de comprendre les choses telles qu’elles sont plutôt que telles qu’elles semblent être. La compréhension est la connaissance de choses réalisées par soi-même à travers la pratique. L’attitude analytique est importante afin d’acquérir la concentration juste.
Les pensées influencent nos paroles et nos actions. Si quelqu’un parle ou agit en raison de l’envie impérieuse ou la colère, alors il/elle parlera ou agira de façon erronée et souffrira ultérieurement. Afin d’améliorer notre conduite et nos pensées, nos pensées doivent être purifiées.
La pensée juste est nécessaire pour éviter l’envie impérieuse et la malveillance et afin de cultiver des pensées de renoncement. L’intelligence d’une personne se développe par la pratique de Samma Ditthi (la vision juste) et Samma Sankappa (la pensée juste).
Samma Vaca (la parole juste), Samma Kammanta (l’action juste) et Samma Ajiva (le mode d’existence juste) nous aident à maîtriser notre mental. Samma Vayama (l’effort juste), Samma Sati (l’attention juste) et Samma Samadhi (la concentration juste) aident un individu à développer son esprit et à se préparer à la méditation. Les quatre nobles vérités et le sentier octuple enseignés par le Bouddha il y a plus de deux mille cinq cents ans à Isipatana Migadaya (le parc du daim) sont tout à fait appropriés pour les conditions de l’âge actuel et ils seront valides dans le futur quand l’univers se développera spirituellement.
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Samadhi Bouddha Statue - Anuradhapura - Sri Lanka IV-Ve Siècle