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Un bref résumé des Enseignements du Bouddha
LES QUATRE NOBLES VÉRITÉS
Article préparé par le Centre Bouddhique du Bourget
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Qu'est-ce que le Bouddhisme Theravada?
Voir aussi Theravada Buddhism: A Chronology
Theravada (prononcé — plus ou moins — "terra-VAH-dah"), la "Doctrine des Anciens," est l'école de Bouddhisme qui puise son inspiration scripturaire dans le Tipitaka, ou canon Pali, que les érudits considèrent généralement comme contenant les témoignages les plus précoces des enseignements du Bouddha.[1] Pendant de nombreux siècles, le Theravada a été la religion prédominante du continent Sud-Est asiatique (Thaïlande, Myanmar/Birmanie, Cambodge, et Laos) et du Sri Lanka. De nos jours les Bouddhistes Theravadins représentent plus de 100 millions de personnes.[2] Lors de décennies récentes le Theravada a commencé à prendre racine en Occident.
De nombreux Bouddhismes, un Dhamma-vinaya
Le Bouddha — "l'Eveillé" — appela la religion qu'il fonda Dhamma-vinaya — "la doctrine et la discipline." Afin de doter la pratique du Dhamma-vinaya (ou Dhamma en bref [Sanskrit: Dharma]), d'une structure sociale qui préserve ces enseignements pour la postérité, le Bouddha établit l'ordre des bhikkhus (les moines) et des bhikkhunis (les nonnes) — le Sangha — qui continue jusqu'à aujourd'hui à transmettre ses enseignements aux générations subséquentes de laïcs et de moines.
Tandis que le Dhamma continua à se propager à travers l’Inde après le décès du Bouddha, des interprétations différentes des enseignements originaux surgirent, ce qui donna lieu à des schismes au sein de la Sangha et à l’émergence de jusqu’à dix-huit sectes distinctes du Bouddhisme. [3] L’une de ces écoles a finalement donné lieu à un mouvement de réforme qui s’est appelé Mahayana (le "Grand Véhicule")[4] et qui a fait référence aux autres écoles de manière diffamatoire comme Hinayana (le "Véhicule moindre") Ce que nous appelons Theravada aujourd’hui est le seul survivant de ces premières écoles non-Mahayana. [5] Pour éviter le ton péjoratif des termes Hinayana et Mahayana, il est courant aujourd’hui d’utiliser un langage plus neutre pour distinguer ces deux branches principales du Bouddhisme. Parce que le Theravada a historiquement dominé l’Asie du Sud, il est parfois appelé Bouddhisme du "Sud" , tandis que le Mahayana, qui a migré vers le nord de l’Inde, en Chine, au Tibet, au Japon, et en Corée, est connu comme étant le Bouddhisme du "Nord". [6]
Le Pali: la Langue du Bouddhisme Theravada
La langue des textes canoniques du Theravada est le Pali (lit., "texte"), qui est basé sur un dialecte des Indo-aryens du pays du milieu qui était probablement parlé en Inde centrale à l'époque du Bouddha.[7] Le Vénérable Ananda, le cousin du Bouddha et son proche assistant, a mémorisé les sermons (suttas) du Bouddha et est ainsi devenu un dépositaire vivant de ces enseignements. [8] Peu après la mort du Bouddha (env. 480 avant J.-C.), cinq cents des moines les plus anciens dans les ordres– dont Ananda – se réunirent pour réciter et vérifier tous les sermons qu’ils avaient entendus pendant les quarante-cinq années d’enseignement du Bouddha. [9] La plupart de ces sermons commencent donc par l’annonce : "Evam me sutam" — "Ainsi ai-je entendu."
Après la mort du Bouddha, les enseignements ont continué à être transmis oralement au sein de la communauté monastique, conformément à une tradition orale indienne qui a longtemps précédée le Bouddha. [10] Vers 250 avant JC, la Sangha avait systématiquement organisé et compilé ces enseignements en trois divisions : le Vinaya Pitaka (le "panier de la discipline" — les textes concernant les règles et coutumes de la Sangha), le Sutta Pitaka (le "panier des discours" — les sermons et les énoncés du Bouddha et de ses proches disciples), et l’Abhidhamma Pitaka (le "panier de la doctrine spéciale/supérieure" — une analyse psycho-philosophique détaillée du Dhamma).
Ensemble, ces trois divisions sont connues sous le nom de Tipitaka, les "trois paniers." Au troisième siècle avant J.-C., les moines Sri Lankais ont commencé à compiler une série de commentaires exhaustifs sur le Tipitaka. Ceux-ci ont ensuite été rassemblés et traduits en langue Pali à partir du cinquième siècle après J.-C. Le Tipitaka plus les textes post-canoniques (commentaires, chroniques, etc.) constituent ensemble le corps complet de la littérature Theravadine classique.
Le Pali était à l’origine une langue orale sans alphabet propre. Ce n’est qu’environ 100 avant JC que le Tipitaka fut fixé par écrit, par des scribes-moines Sri-Lankais[11], qui écrivirent phonétiquement le Pali en écriture Brahmi primitive. [12] Depuis, le Tipitaka a été translittéré en de nombreuses écritures différentes (Devanagari, Thaïe, Birmane, Romaine, Cyrillique, pour n’en nommer que quelques-unes). Bien que les traductions en anglais des textes les plus populaires du Tipitaka abondent, de nombreux étudiants du Theravada trouvent que l’apprentissage de la langue Pali, même un peu, approfondit grandement leur compréhension et leur appréciation des enseignements du Bouddha.
Personne ne peut prouver que le Tipitaka contient les paroles réellement prononcées par le Bouddha historique. Les bouddhistes pratiquants n’ont jamais trouvé cela problématique. Contrairement aux écritures de nombreuses grandes religions du monde, le Tipitaka n’est pas considéré comme évangélique, comme une déclaration irréfutable de la vérité divine, révélée par un prophète, pour être acceptée purement par la foi. Au lieu de cela, ses enseignements sont destinés à être évalués par nous-mêmes, à être mis en pratique dans notre vie afin que l’on puisse découvrir par nous-mêmes s’ils donnent, en fait, les résultats promis. C’est la vérité vers laquelle pointent les paroles du Tipitaka qui, au bout du compte, compte, et non les paroles elles-mêmes. Bien que les érudits continueront à débattre de la paternité des passages du Tipitaka pour les années à venir (et ainsi manquer l'objet de ces enseignements entièrement), le Tipitaka continuera tranquillement à servir, comme il l’a fait pendant des siècles, de guide indispensable pour des millions de disciples dans leur quête de l’Eveil.
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Samadhi Bouddha Statue - Anuradhapura - Sri Lanka IV-Ve Siècle