Centre Bouddhique International

le Bourget - France

www.centrebouddhiqueinternational.com

 

Bouddha a déclaré aux moines qu’il est sage et juste de contempler les choses suivantes lors de funérailles :

 

Enseignement donné par

Bhanté Parawahera Chandaratana - Centre Bouddhique International du Bourget

 

 

 

 

 


Toutes les choses qui apparaissent, comme elles sont éphémères !
À peine elles croissent qu'elles déclinent. Ainsi est la vie. Vivantes qu'elles étaient, elles s'évanouissent toutes. Tout ce qui apparaît disparaît ; la paix (nibbana) est supérieure à cela.

 

"Toutes les choses conditionnées sont impermanentes";
Lorsqu'on voit cela par le sage discernement, on devient lassé de telles souffrances.

 

Telle est la voie de la purification.
 
"Toutes les choses conditionnées sont souffrance";

 

Lorsqu'on voit cela par le sage discernement, on devient lassé de telles souffrances.
Telle est la voie de la purification.

 

"Tous les phénomènes sont dépourvus de soi» ;
Lorsqu'on voit cela par le sage discernement, on devient lassé de telles souffrances.
Telle est la voie de la purification.

 

Non invité, il est venu là - sans prévenir, il est parti.
Il s'en est allé comme il était venu, pourquoi se lamenter ?

 

"La durée de vie des personnes sujettes à la mort est inconnue et non indiquée. La vie est difficile, brève et liée à la souffrance. Il n’y a aucun moyen par lequel ceux qui sont nés ne mourront pas. Ayant atteint la vieillesse, il y a la mort. C’est le cours naturel pour un être vivant. Avec les fruits mûrs, il y a le danger constant qu’ils tomberont. De la même façon, pour les personnes nées et sujettes à la mort, il y a toujours la peur de mourir.  Tout comme les pots faits par un potier finissent tous par être brisés, ainsi la mort est (la rupture) de la vie."

 

"Les jeunes et les vieux, les insensés et les sages, tous sont arrêtés par le pouvoir de la mort, tous finissent finalement dans la mort. Parmi ceux qui sont vaincus par la mort et qui passent dans un autre monde, un père ne peut retenir son fils, ni les parents un proche. Voyez! Tandis que les parents regardent et pleurent, un par un chaque mortel est conduit au loin comme un bœuf à l’abattoir."

 

Si on vit quatre-vingts ou quatre-vingt-dix ans, on dit qu’on a vécu jusqu’à un âge mûr. Il est rare que quelqu’un apprécie la vie après 100 ans, lorsque des maladies débilitantes causent une douleur et un inconfort constants. Incapable de marcher loin, de manger de la nourriture régulière, et avec l’esprit aussi défaillant, la vie peut devenir si insupportable que certains souhaitent seulement mourir. Une vie humaine est précieuse si on l’utilise pour acquérir le mérite et la sagesse, mais un gaspillage si elle est dépensée simplement dans la poursuite de plaisirs sensuels. La plupart des gens essaient de vivre le plus longtemps possible. Lorsque leur devoir envers les enfants a été accompli, ils devraient passer tout leur temps à cultiver des mérites pour la prochaine existence. Les biens accumulés pendant la vie seront laissés pour ses enfants ou d’autres parents, mais le kamma que l’on a fait donnera des résultats dans les vies futures.

 

Par conséquent, on devrait essayer de vivre longtemps, mais seulement pour accomplir des actes sains tels que la charité, la moralité, enseigner du Dhamma, et la culture de la sagesse par la tranquillité et la méditation introspective.

 

"En fait quoi que l’on fasse, le monde est affligé par la mort et la décomposition. Mais les sages ne pleurent pas, ayant réalisé la nature du monde. Vous ne connaissez pas le chemin par lequel ils sont venus ou sont partis. Ne voyant aucune fin, vous vous lamentez en vain. Si quelque avantage est gagné en se lamentant, le sage le ferait. Seul un fou se ferait du mal. Pourtant, à travers les pleurs et la douleur, l’esprit ne devient pas calme, mais encore plus de souffrance est produite, le corps est blessé et l’on devient maigre et pâle, on se blesse simplement. On ne peut pas protéger un défunt (peta) par ce moyen. Pleurer est vain."

 

"En n’abandonnant pas le chagrin, un être subit simplement plus de souffrances. En pleurant les morts, il tombe sous l’emprise du chagrin. Voyez d’autres hommes se comporter selon leurs actions! Par conséquent, les êtres tremblent ici de peur quand ils entrent dans le pouvoir de la mort. Quoi qu’ils imaginent, ceci se révèle tout à fait différent de cela. C’est le genre de déception qui existe. Regardez la nature du monde! Si un homme vit une centaine d’années, ou même plus, enfin, il est séparé de son cercle de parents et donne sa vie à la fin. Par conséquent, après avoir écouté le Bouddha, on devrait cesser de se lamenter. En voyant un cadavre, on devrait savoir, "Je ne le rencontrerai plus à nouveau." Comme le feu dans une maison en feu est éteint avec de l’eau, ainsi un homme sage, avec discernement, instruit et sensible, devrait rapidement chasser la peine qui se présente, comme le vent (souffle) un morceau de coton. Celui qui cherche le bonheur doit retirer la flèche : ses propres lamentations, ses aspirations et ses douleurs."

 

"Avec la flèche retirée, sans attache, il atteindra la paix de l’esprit ; et quand toute douleur sera transcendée, il sera sans douleur et réalisera Nibbāna.

 

Cinq choses ont été bien enseignées par le Bouddha, celui qui connaît et voit, le purifié, le parfaitement éclairé lui-même ; elles portent sur les sujets du recueillement quotidien par les femmes, les hommes, les moines st les maîtres de maison. Quelles sont ces cinq choses ?

 

« Jarâ dhammom’hi jaram anatîto’ti abinham paccavekkhitabbam »
« De par ma nature, je suis sujet au déclin ; je ne peux éviter le déclin. Cela doit être sans cesse contemplé. »
« Byâdhi dhammom’hi bhyâdhim anatîto’ti abinham paccavekkhitabbam »
« De par ma nature, je suis sujet à la maladie ; je ne peux éviter la maladie. Cela doit être sans cesse contemplé. »
« Marana dhammom’hi maranam anatîto’ti abinham paccavekkhitabbam »
« De par ma nature, je suis sujet à la mort ; je ne peux éviter la mort. Cela doit être sans cesse contemplé. »
« Sabbe’hi me piyehi manâpehi nânâbhâvo vinâbhâvo’ti abinham paccavekkhitabbam »
« Tout ce qui m’est cher et délicieux, changera et disparaîtra. Cela doit être sans cesse contemplé. »
« Kammassakom’hi kammadâyâdo kammayoni kammabandhu kammapatisarano, yam kammam karissâmi kalyânam vâ pâpakam vâ tassa dâyâdo bhavissâmî’ti abinham paccavekkhitabbam ».
« Je suis le détenteur de mon kamma, l’héritier de mon kamma, naissant de mon kamma, lié à mon kamma, je demeure supporté par mon kamma. Quel que soit le kamma que je produise, bon ou mauvais, j’en serai l’héritier. Cela doit être sans cesse contemplé. »

 

Merci pour l’attention que vous avez prêtée à cet humble message.

 

Vénérable Chandaratana. 

 

Selon le Bouddha, la seule voie spirituelle qui s’offre à nous pour éviter toute cette masse de souffrances répétée, c’est ce qu’il appelait la méthode du Satipatthana (l’établissement de l’attention).
Il existe une méthode de méditation unique au Bouddhique qui s’appelle Vipassana, la méditation introspective ou vision intérieure pénétrante dans la réalité.

 

Qu’est-ce que la réalité ?
Ce sont les tilakkhana (les trois caractéristiques) de l’existence, à savoir anicca (l’impermanence des phénomènes mentaux et matériels), dukkha (l’insatisfaction universelle) et anatta (le non-soi, la non-substantialité de tous les phénomènes). Cela doit être contemplé grâce à Vipassana afin d’éradiquer toutes les souillures (kilesa) du mental (Citta).
Selon Bouddha, c’est cela seulement la voie royale et unique (ekayâna) pour parvenir à Dukkha nirodha, la cessation de la souffrance. Les autres formes de culture mentale appelées « Samatha samâdhi » ne conduisent qu’au calme mental, mais elles ne constituent pas une voie de développement de la sagesse (panna).

 

L’essence du Bouddhisme tient à ce verset enseigné par le Bouddha dans le Dhammapada :

 

« Sabbe papassa akaranam-Kusalassa upasampada
Sacitta pariyodapanam-Etam Buddhana sasanam »

 

« Cesser de commettre le mal- Faire le bien-Purifier son mental-Tel est l’enseignement du Bouddha. »
C’est pour cela qu’il est regrettable de ne pas saisir l’opportunité de cette existence humaine afin de commettre des bonnes actions, d’éviter de commettre les mauvaises, en actions (violence envers les êtres vivants, voler, la mauvaise conduite sexuelle ou sensuelle en général) en paroles (mensonges, paroles rudes, calomnies et paroles vaines) et la bonne conduite en pensées (pensées d’amour bienveillant, de compassion, de participations joyeuses aux joies et souffrances d’autrui et d’équanimité).

 

L’équanimité consiste en une attitude neutre, à savoir ne pas se réjouir des expériences agréables et positives en s’y attachant et ne pas repousser avec inimitié les expériences douloureuses et désagréables.
Finalement, nous ne pouvons que vous souhaiter une bonne compréhension et pratique du Dhamma afin que vous éliminiez toutes les souillures du mental (kilesa) et que vous réalisiez Nibbāna.

 

 

 

 

 

 

***

 Samadhi Bouddha Statue - Anuradhapura - Sri Lanka  IV-Ve Siècle