Le Dana (les dons, les offrandes) est une pratique d’une importance primordiale pour éliminer les désirs. En fait, c’est une phase d’élimination progressive des désirs jusqu’à la réalisation de nibbâna. La vraie signification de dana est le détachement. Dans la société laïque, la plupart des personnes qui pratiquent le dana ne souhaitent pas éliminer l’attachement. Elles souhaitent accumuler des mérites et peut-être acquérir du prestige, et on pourrait appeler cela le bouddhisme kammique. Dans le bouddhisme kammique, on fait des dons en espérant une récompense sous forme de kamma (karma) bénéfique dans cette vie ou dans une autre. Ce n’est pas le véritable don, car un don authentique est effectué avec un esprit de détachement. Il est très difficile de pratiquer le dana sans attachement. Dans notre société, généralement, on donne quelque chose à quelqu’un en espérant quelque chose ou une aide en retour. Une telle attitude est étrangère à tout sentier spirituel authentique. Dans la société, il existe un certain nombre de personnes laïques ou religieuses qui prêchent une religion ou une philosophie de vie qu’elles présentent comme noble mais qui au final ne la pratiquent pas. Ces personnes bernent beaucoup de gens en prodiguant des conseils auxquels elles ne croient pas. Le Bouddha a déclaré dans le Dhammapada:
« attānam’ēva paṭhamaṃ — patirūpē nivēsayē
ath’aññam’anusāseyya — na kilisseyya paṇḍitō »
« L’on devrait d’abord être établi dans ce qui est convenable. Alors l’on pourrait ensuite enseigner à autrui et étant sage, l’on serait sans blâme. » Ainsi, si d’aventure on souhaite conseiller à quelqu’un la pratique du dana, il est bon à priori de le pratiquer soi-même au préalable, sinon notre conseil n’est pas sincère.
Avant de vous expliquer ce qu’est le Sangha dana, je voudrais expliquer qu’il existe plusieurs formes de dana conseillées, d’après l’enseignement du Bouddha. Le premier est l’Amisa dana. C’est celui qui est le plus facile à pratiquer, car le Patipatti puja, la véritable pratique de l’enseignement est très difficile. Donc, nous faisons des offrandes matérielles au Bouddha, selon notre tradition. C’est incontestablement une bonne action car elle a pour objet le respect de la dana parami du Bouddha. Même si le Bouddha s’est éteint il y a plus de 2500 ans, sa dana parami est toujours efficace. En fait, le Bouddha, avant de naître en tant que Gautama Sidhattha, avait pratiqué le dana en tant que Bodhisatta pendant plusieurs kalpas. Il ne fit pas uniquement don de choses matérielles mais aussi d’organes de son corps sans attachement. De nos jours aussi, des millions de personnes dans ce monde offrent des choses matérielles au Bouddha. Ceci-dit, le Bouddha lui-même avait déclaré : « Yo dhammam passati, so mam passati », « Si quelqu’un souhaite me voir, il doit voir mon enseignement ». Dans le Dhammadayada Sutta, le Bouddha enseigne ceci aux moines et aux laïcs :
« À une occasion, le Bienheureux demeurait à Savatthi dans le bosquet de Jeta, dans le parc d’Anathapindika. Là, il s’adressa aux moines ainsi : "Bhikkhus, soyez mes héritiers dans le Dhamma, pas mes héritiers dans les choses matérielles (richesse matérielle). Par compassion pour vous, j’ai pensé : 'Comment mes disciples seront -ils mes héritiers dans le Dhamma, pas mes héritiers dans les choses matérielles ?' Si vous êtes mes héritiers dans les choses matérielles, pas mes héritiers dans le Dhamma, on vous fera les reproches suivants : 'Les disciples du Maître vivent comme ses héritiers dans les choses matérielles, non pas comme héritiers du Dhamma, et on vous fera les reproches suivants : 'Les disciples du Maître vivent comme ses héritiers dans les choses matérielles, pas comme ses héritiers dans le Dhamma.' Mais "Si vous êtes mes héritiers dans le Dhamma, pas mes héritiers dans les choses matérielles, on ne vous fera pas le moindre reproche et on ne m’en fera pas également."
Même si Bouddha a enseigné tout ça, dans notre société actuelle, nous pratiquons avant toute chose l’Amisa Puja, car sans dons matériels, les temples ne peuvent ni survivre, ni exposer l’enseignement du Bouddha. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne l’Europe, les pays occidentaux. Cette tendance est en train de se propager en Asie également. Dans le monde entier, on ne peut plus rien faire sans argent. En France, nous récoltons des fonds de la part de personnes qui nous font des dons généreux afin d’aider des personnes nécessiteuses au Sri Lanka et ailleurs.
Puis, nous trouvons une seconde forme de dana que nous appelons Dhammadana. Il s’agit du don de l’enseignement c’est-à-dire le don du Dhamma. C’est de loin la forme de don la plus précieuse. En Pali, dans le Dhammapada, il est dit « Sabba danam dhammadanam jinati », « Le don du Dhamma (la vérité) surpasse tous les autres dons ». Pour comprendre l’enseignement du Bouddha, du moins du point de vue du Pariyatti (l’étude théorique), il est crucial d’étudier le Dhamma. Ce qui est unique à l’enseignement du Bouddha, ce sont les Quatre Nobles Vérités (catur ariya sacca) de la souffrance ou insatisfaction (dukkha), de l’origine de la souffrance (dukkha samudaya), de la cessation de la souffrance (dukkha nirodha) et du sentier conduisant à la cessation de la souffrance (dukkha nirodha gamini patipada). Ces quatre nobles vérités sont décrites par le Bienheureux dans son premier sermon appelé en Français le sermon de Bénarès ou plutôt en Pali Dhammacakkapavattana-sutta (le discours de mise en branle de la roue de la loi). En fait, mettre quelqu’un sur le bon chemin, c’est-à-dire lui enseigner le Dhamma, est ce qu’il y a de plus méritoire dans ce monde. Durant quarante-cinq années, après son Éveil, le Bouddha a fait don du Dhamma, sous trois formes : le Sutta-pitaka (la corbeille des discours), le Vinaya-pitaka (la corbeille de la discipline monastique) et l’Abhidhamma-pitaka (la corbeille de l’enseignement très profond ou investigation dans les quatre réalités ultimes qui sont citta (le mental), cetasika (les facteurs mentaux), rûpa (les formes matérielles et tangibles) et nibbâna (la cessation de la souffrance)).
Le Dhammadana peut être pratiqué de diverses manières. En premier lieu, si quelqu’un fait de louables efforts pour donner des conseils sur le sentier du Dhamma, pour montrer à autrui comment on peut éliminer les souillures (kilesa), c’est du Dhammadana. Cependant, c’est sans bénéfices moraux et spirituels si la personne qui donne tous ces conseils ne pratique pas le Dhamma elle-même.
En second lieu, il existe par exemple des personnes qui sont dévouées au Dhamma et qui impriment des livres sur le Dhamma qu’elles distribuent gratuitement avec une bonne pensée. Le véritable Dhammadana, dans ce cas de figure, consiste à faire don du Dhamma mais sans arrière-pensée de récompense ou d’accumulation de mérite intéressées. Le véritable don du Dhamma est désintéressé. En effet, certaines personnes font du Dhammadana par orgueil, afin d’acquérir une réputation. Dans ce cas, les mérites accumulés sont faibles. Ce n'est pas le vrai Dhammadana.
Nous pouvons aussi financer des impressions de livres diffusés gratuitement sur l’enseignement du Bouddha à la mémoire de parents défunts ou d’autres membres de la famille. Cela aussi, c’est du Dhammadana. Dans notre centre, il y a des disciples qui pratiquent le Bouddhisme et qui contribuent financièrement à la diffusion de livres sur le Dhamma, notamment originaires de communautés asiatiques diverses. Dans le livre, les nom et photo des parents défunts apparaissent avec pour objet le transfert de mérites de ce Dhammadana à leur mémoire. Ce transfert de mérites est accompli avec le souhait que les défunts en question se libèrent du Samsara et réalisent nibbâna en éliminant toutes les souillures du mental. C’est considéré dans la tradition comme une très bonne action en raison de la gratitude des descendants à l’égard des ascendants.
En troisième lieu, il y a ce que l’on appelle l’Abhaya dana. L’Abhaya dana, dans les pays du Bouddhisme Theravada, consiste en les dons de vie envers les animaux dont la vie est menacée. Par exemple, les adeptes qui suivent l’enseignement du Bouddha achètent des vaches à des abattoirs afin d’épargner la vie de ces animaux. Par exemple, ils en font ensuite don à des familles pauvres afin qu’elles puissent en traire le lait, etc. Ces familles alors gardent à demeure ces bovins jusqu’à la fin de vie de l’animal. Les bouddhistes de ces pays achètent aussi des oiseaux dans des magasins qui les vendent, et les libèrent de leur cage. Il en est de même pour les poissons, les tortues, etc.
Dans le monde humain, l’Abhaya dana peut relever d’une bonté et d’une générosité extrêmes par le don d’organes du vivant de certains moines ayant une grande compassion. En effet, certains moines, sans expectative de réactions karmiques bénéfiques, ni d’accumulation de mérites, font don d’un organe pour sauver la vie d’un laïc ou d’un moine. Par exemple, il peut s’agir d’un don de rein ou de la moitié d’un foie. Le Bouddha lui-même, d’après les Jataka (les récits de ses renaissances passées) et ses paroles dans les sutta, au fil de ses vies antérieures, avait fait don de tous ses organes. Ce fut pour lui la voie royale pour parfaire ses dana parami (la perfection de la générosité) et metta parami (la perfection de l’amour bienveillant). En suivant cet exemple du Bouddha, certains moines ont sacrifié un organe, au péril de leur santé, pour sauver la vie à quelqu’un. Par exemple, il y a cinquante, soixante ans, la médecine au niveau mondial, n’était pas suffisamment développée afin de pratiquer les greffes d’organes. Il y a de nombreux kalpas (éons), la médecine était plus développée qu’aujourd’hui, ce qui explique pourquoi le Bouddha déclara que dans ses vies passées il fit don de tous ses organes. Actuellement, dans notre société, une telle action relève d’une bonté et d’une générosité incomparables. Il existe très peu d’êtres humains capables de faire un tel don. Toutes ces actions, nous pouvons les considérer comme de l’Abhaya dana.
Maintenant, je vais vous expliquer en quoi consiste le Sangha Dana. Abordons de prime abord la signification du terme Sangha. Sangha désigne, contrairement à ce que l’on croit la totalité des disciples du Bouddha, et non seulement l’institution monastique.
Habituellement, le terme Sangha est utilisé en référence aux deux groupes de bhikshus et de bhikshunis, les moines et les nonnes qui suivent les enseignements du Bouddha. Le terme bhikshu signifie en réalité « mendiant » et était employé parce que la communauté ordonnée était supposée renoncer à la plupart des biens matériels et à errer de lieu en lieu, dépendant des autres pour la nourriture. Un minimum de quatre moines pleinement ordonnés ou de moines ou nonnes, ou encore novices, est requis pour former un Sangha, quel que soit le niveau de leur conscience ou réalisation. On appelle cela le Sangha conventionnel.
En effet, le Buddha Sasana comprend à l’origine les Bhikkhu (moines), les Bhikkhunis (moniales), les Upasaka(s) (les hommes laïques) et les Upasika(s) (les femmes laïques). Naturellement, sont considérés comme d’authentiques laïcs faisant partie du Buddha Sasana, ceux ou celles qui respectent au moins les cinq préceptes de base. D’ailleurs, les cinq préceptes ne sont pas bouddhiques à proprement parler, mais ils constituent une pratique saine ayant une portée universelle, même avant l’éveil et la prédication du Bouddha. En fait, nous pouvons certainement appliquer ici le proverbe « l’habit ne fait pas le moine » car certains Bhikkhus ont un comportement indigne à l’égard de la discipline monastique qu’ils sont censés mettre en pratique. Le Buddha Sasana enseigne que les dons reçus par un Sangha impur vis-à-vis du vinaya entraînent pour le ou les moines concerné(s) beaucoup de démérites.
Il existe en fait deux sortes de Sanghas : Savaka Sangha et Ariya Sangha. Le Savaka Sangha désigne les disciples du Bouddha qui suivent l’enseignement, gardent le Vinaya et s’efforcent d’éliminer les souillures. Cependant, ils ne sont pas encore éveillés. Malheureusement, certains moines du Savaka Sangha dévient totalement de l’enseignement du Bouddha. En effet, au Myanmar, en Thaïlande, au Sri Lanka, etc. certains moines, se conformant aux demandes déraisonnables et fantaisistes des laïcs, promettent, en échange d’une donation, de donner le numéro de loto gagnant. Dans ce cas, les fidèles croient naïvement que les moines sont investis d’un pouvoir surnaturel de clairvoyance. En tous cas, l’enseignement du Bouddha, même s’il ne dénigre pas l’accumulation des richesses pour ceux qui ne souhaitent pas renoncer au monde et aux désirs, invite à arpenter le sentier conduisant à la cessation de la souffrance. Le Bouddha avait en effet déconseillé aux moines de s’adonner à de telles pratiques qui encouragent les laïcs à rester attachés à leurs désirs et aux objets matériels, en continuant à nourrir leurs insatisfactions. En fait, il existe deux extrêmes dans cette vie humaine : le désir d’accumuler encore et encore et la peur de tout perdre. Pour ce qui est des moines qui mentent et qui bernent les laïcs, certains peuvent même commettre un parajika (déchéance du statut de Bhikkhu). En effet, si le moine en question ment sciemment à un laïc en lui disant qu’il est habité par des pouvoirs surnaturels acquis par la méditation, alors il commet un parajika . Ces pratiques malsaines existaient même à l’époque du Bouddha. C’est pour cela que le Bouddha a édicté une règle dans le Vinaya qui sanctionne ce genre de comportement qui relève d’un très bas niveau du point de vue spirituel. Même si c’est déconseillé par le Bouddha, les fidèles qui expriment une requête de divination de ce genre auprès des moines les mettent dans une position délicate. En effet, les moines accèdent souvent à une telle requête car ils ne souhaitent pour rien au monde décevoir les fidèles qu’ils souhaitent garder. La faiblesse des « Upasaka » et des « Upasika » en l’occurrence tient au fait qu’ils ou elles ont une compréhension erronée du Dhamma. Ceci-dit, de tels moines et de tels laïcs constituent néanmoins une faible minorité dans le monde et dans les pays bouddhistes. Dans certains pays bouddhistes Theravadin, certains moines, le plus souvent par illusion, déclarent être des Arahants. Ainsi, les laïcs, très idéalistes vis-à-vis du Sangha monastique, admirent naturellement ces moines. En fait, si quelqu’un a réalisé ne serait-ce que la première étape de Sotapatti (« l’entrée dans le courant ») il est définitivement libéré de l’idée d’un Soi permanent. Ainsi, un être qui a réalisé ne serait-ce qu’une fois le Nibbâna, ne déclarera jamais qu’il est un Arahant.
Abordons maintenant la question de l’Ariya Sangha. Il est important de faire une distinction entre le Sangha conventionnel et l’ariya Sangha. Alors qu’il existe de nombreux et excellents moines et nonnes ordinaires, il y a également ceux qui sont autant perturbés que nous sur le plan émotionnel. Cela pourrait nous amener à nous interroger sur l’opportunité de prendre refuge en eux. Aussi, en tant que l’un des Trois Joyaux, c’est l’ariya Sangha qui est le véritable joyau dans lequel nous prenons refuge. Il est celui qui peut authentiquement nous aider à aller dans la bonne direction.
Tout ceci constitue les caractéristiques de l’Ariya-sangha (le sangha noble). Il existe en fait quatre paires d’individus, correspondant aux quatre étapes des sentiers et fruits respectifs des Sotapannas (« les entrants dans le courant »), des Sakadagami (« ceux qui ne reviennent qu’une fois »), des Anagami (« ceux qui ne reviennent plus ») et des Arahant (« les dignes » qui ont éliminé toutes les souillures). Pour chacune de ces étapes, il existe un sentier et un fruit du sentier : sotapatti magga, sotapatti phala, etc. Les Sotapanna ont fait la première expérience du Nibbâna et éradiqué le Sakkaya Ditthi (« la croyance en l’existence d’une âme ou d’un Soi permanent »), Viccikicca (le doute sceptique quant à la véracité de l’enseignement du Dhamma) et Silabatta Paramasa (la croyance en l’efficacité des rites et des cérémonies). Dans le Ratana Sutta, verset 10, nous trouvons la description suivante : « ayant la vision éclairée, il se sépare de trois choses : l'illusion du "moi", le doute, la croyance aux rites et cérémonies. Il ne peut renaître dans les quatre états malheureux. Il est incapable de commettre les cinq grands crimes. Ce joyau excellent se trouve dans le Sangha. »
Pour approfondir cette description de la voie des Ariya, nous pouvons préciser qu’il existe en totalité dix samyojana (entraves) dont nous sommes totalement libérés seulement après avoir réalisé l’étape finale de l’Arahant. Celui qui a réalisé la première étape a déjà contemplé le Dhamma, c’est-à-dire l’enseignement du Bouddha, et il est assuré de ne plus jamais renaître dans les quatre Apaya (les quatre mondes inférieurs, Naraka (l’enfer), Tiracchana (le monde des animaux), Peta loka (le monde des esprits affamés) et Asura loka (le monde des « anti-dieux », des titans). En fait le terme Ariya Sangha désigne tous ceux ou toutes celles qui ont réalisé au moins la première étape de Sotapatti, qu’ils ou qu’elles soient Bhikkhu, Bhikkhuni, Upasaka ou Upasika.
Aujourd’hui, quand nous pratiquons le Sangha Dana, nous le destinons au Sangha ordinaire car il nous est impossible de savoir s’il y a un ou des ariya au sein du Sangha monastique à qui nous faisons des dons. Il faut comprendre que quand nous faisons une ou des offrandes au Sangha passé, présent ou futur, nous ne pouvons quantifier ce ou ces offrandes, car on ne peut dénombrer les destinataires du dana en question. Dans le Sangha passé, il y eut beaucoup d’Arahants, qui constituent naturellement un Ariya Sangha par eux-mêmes. Du temps du Bouddha, nombre de laïcs réalisèrent au moins la première étape de Sotapatti. Ainsi quand vous faites un dana au Sangha passé, ces personnes en sont les bénéficiaires. En effectuant un Sangha dana on rend hommage aux attributs et qualités de l’Ariya Sangha sous forme des neuf caractéristiques (supatipanno, etc.) déjà énumérées. Quand nous faisons un don et pensons aux qualités de l’ariya sangha, le Bouddha est compris dans le noble Sangha.
C’est pour cela que le Bouddha a dit « quand vous faites une offrande, il faut toujours la destiner au Sangha ». Une fois, la belle-mère du Bouddha, Mahapajapati Gotami, avait elle-même cousu une robe pour l’offrir au Bouddha. A la fin de son travail de couture, elle emmena la robe pour la donner au Bouddha. Le Bouddha lui dit, « Non Gotami, donnez plutôt cette robe au Sangha. Quand vous faites une offrande au Sangha, elle m’est aussi naturellement destinée. Gotami réitéra sa requête une 2ème et une 3ème fois, mais le Bouddha lui donna la même réponse. Ainsi, le Bouddha, par cette attitude, encouragea sa belle-mère à avoir beaucoup de mérites. Finalement elle se résolut à offrir cette robe au Sangha. Telle est la vraie signification de Sangha dana.
Vénérable Parawahera Chandaratana
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